Compte-rendu CONCERT UNIEUX, 7 novembre,
Publié le 10 Novembre 2013
- Quoi? Une salle de concert? A UNIEUX? VOUS RIGOLEZ? Elle est bien bonne celle-là!!"
Mince, me revoilà plongé comme il y'a 20 ans à chercher un concert du Voyage de NOZ dans le coin de Saint-E, que jamais nous n'avons trouvé, même après avoir demandé, appelé jusqu'à la Gendarmerie...
Bon, ah, oui, le QUARTO? C'est le cinéma! Là, enfin, c'est tout droit, après la station-service. Juste avant l'usine Ambiance Florent Marchet. Ceci dit, les gens auxquels j'ai demandé ma route sont bien sympathiques.
Ca sent le vin rouge dans le hall, dans les rangs, on parle syndicats, 50 000 bénévoles, 350 participants. La salle apparait récente ou rénové, sièges confortables, un espèce de rouge chaud au mur et au sol.
Jocelyne a l'air d'avoir pris froid, et et j'aperçois Stéphane assis derrière la console dans les gradins l'air soucieux. Petit sentiment d'inquiétude. Il s'en va quand ça commence à se remplir gentillement. Apparemment, on n'est pas nombreux à être venu de loin... et pour une fois, je ne connais personne. Lyon-Caluire n'est pas si loin, et Cebazat bientôt là.
Texto: "garde moi deux places"... Tiens, Isabelle sera là et en retard comme d'habitude.
Allez, soyons sérieux: on est dans le cadre d'un festival sympathique : Les Oreilles en pointe, qui fait venir de belles têtes d'affiche depuis 23 ans dans l'ONDAINE. L'ondaine, ça ne fait pas rêver, on pense que c'est aussi chiant du Giraudoux (et je me demande si la guerre du DUO aura lieu ce soir... sur ceux de Mycènes), surtout de nuit (alors que de jour, les gorges de la Loire sont à un pas). Cette année, outre Murat, les gens du cru verront Charlebois, Brigitte Fontaine, Daran... et Murat se retrouve donc au cinéma, alors que c'est au Firmament de Firminy que les gros concerts ont lieu.
Première partie : Yvan Marc, un petit air de Sylvain Vanot, résidant au Puy. Il me faut quelques titres pour entrer dedans, mais le Monsieur a une plume, et les compos sont sympathiques, et il est fort bien accompagné par deux musiciens, avec des séquences musicales porteuses jouant de la basse (on se rend compte du coup qu'elle manquera bien à la suite), de la guitare gibson, et du banjo. C'est de la chanson pop agréable, et le Monsieur soigne ses "entre-chansons"... où il manque peut-être un peu de spontanéité. Le public apprécie et les musiciens ravis. Est-ce parce que le public a eu droit à ses séquences humoristiques que Murat ne se sentira pas obligé de badiner? C'est une excuse comme une autre...
Changement de scène. Assez long... Et un peu par surprise, alors que la musique d'ambiance n'a pas été arrêté, Jean-Louis et Stéphane arrivent sur scène.
Un "bonsoir Messieu' Dam'"... et c'est Fort alamo... dont j'aimerai dire qu'il fut fort alumé... mais non. Et la set-liste habituelle et sans changement de cette partie de tournée.
Je suis surpris par le volume sonore. Ouh, ça arrache... et mes jambes vibrent. Je suis à la limite de chercher un bout de kleenex pour attenuer l'effet... mais me contente d'un doigt sur l'oreille gauche par moment.
Murat glisse entre deux phrases de la chanson un grognement dans lequel on comprend un ou deux mots grossiers, contre la sono... Il laisse ensuite un petit pont musical pour que des réglages puissent s'effectuer... Sans doute des problèmes de retour, car dans la salle, on ne discerne pas le problème. Mais j'en reviens au volume sonore... Je plains le spectateur lambda, des cinquantenaires... C'est âpre...
Et pas de chichi entre les morceaux, pas de blabla.. Sans pitié est enchainé avec JIM. Comme "si je devais manquer de toi" avec la Louve (certains spectateurs ayant commencé à applaudir avant la fin de "si je devais...", il dit "ne vous fatiguez pas".
"Il neige" est toujours marqué au fer rouge par une intro lourde et chaotique... que je trouve intéressante, mais ce n'est pas la meilleure composition, ni texte de Murat.
Le coureur espagnol est bien balancé, cris y compris... On a le coureur dopé... mais la séquence massage et récupération n'est pas au programme. Ca aurait fait du bien.
J'avais fait une remarque sur sa voix un peu de tête à Annemasse sur ces premiers titres. Là, il chante de sa voix pleine.
Agnus del Babe m'ennuie encore... Je baille, mais Isabelle à côté danse sur sa chaise et me réveille... Ca tombe bien car il faut franchir le PONT MIRABEAU... et j'aime beaucoup cette chanson.
Dans cette petite salle, bien positionné devant les écrans, les vidéos fonctionnement bien... et surtout sur ce titre, je ressens des impressions visuelles fortes... et je m'efforce de me concentrer et de me plonger dans l'image. Cela m'évoque certaines impressions vécues grâce à quelques oeuvres d'art contemporains autour de la lumière. Bon, c'est peut-être tout simplement très joli ce passage figuré, cette marche sous les feuilles et le ciel...
Petite réflexion sur les toux et les enrhumés... et c'est LOÏ... sans explication sur ce titre... qui permettrait au public de s'accrocher ... devant cette explosion et ce chaos de guerre... même si la vidéo sur le monument aux morts explicite un peu le sujet... mais pas la "proximité intime" entre ce sujet et Jean-Louis B. Ceci dit, bien que je la connaisse, je n'adhère toujours pas à cette chanson, surtout à la version brute délivrée à Unieux.
Si je devais manquer de toi... peu passionnante, suivie d'une Louve, toujours down tempo... Mes voisins font mine de vouloir partir... Je leur dis qu'il reste 2/3 chansons, et restent... La bonne dame me dit: "il a changé depuis ses débuts"...
Ginette Ramade est réussie... Jean-Louis est de toute évidence de mauvaise humeur ou malade, il enchaine, il enchaine, on distingue mal Stéphane caché derrière une symbale, mais peu de marque de complicité au cours du concert... Par rapport à Annemasse, c'est vraiment une toute autre ambiance...
Encore une autre remarque entre deux accords sur les enrhumés ("ce n'est pas un pays très sain")... et c'est Extraordinaire Voodoo. Toujours un bon moment (même si pas à la hauteur des versions livrées au printemps).
Alors l'ambiance est un peu pesante, mais Murat ne balance pas le concert... Peut-être un petit plus de "lacher-prise" dans l'interprétation... et j'avoue ne pas discerner toujours ce qui relève de la belle envolée et du "yaourt" dont il peut abuser... C'est surtout le cas sur ceux de Mycènes... Où mon plaisir est un peu brimé tout-au-long d'une longue, et longue intro, suivie d'une partie en impro, en yaourt donc... Car je me demande s'il va réellement se mettre à chanter le titre ou s'il va se contenter de ça (comme ça lui est arrivé de le faire) quand il en a marre d'un titre... Ah, oui, ça y'est : il retombe sur ses pieds... Ah, c'était enfin une belle variation par rapport aux concerts précédents... alors qu'ils semblent que sur cette tournée, les concerts se ressemblent beaucoup... mais cette appréhension qu'il allait nous planter au cours du chemin, m'a empêché d'embarquer pour le voyage... Dommage, car c'était encore une fois le grand moment du concert. Sur la fin, Murat boit un coup, et laisse la place à un gros solo de Stéphane... qui précède la présentation de celui-ci par Murat, avant que le morceau ne reprenne, pour un "au revoir, merci"... et des très courts saluts. Mes voisins se lèvent illico...
Et... au bout de quelques secondes, on voit la Régisseuse faire signe des loges... qu'il faut rallumer la salle... Oh, quelle mauvaise surprise.. Pas de rappel et trois titres en moins... Ah, bein, ça alors, j'accuse le coup. Ca grogne un peu dans la salle... mais un tout petit peu...ça applaudit... quelques secondes...
Je remonte dans les gradins...et constate que Marie Audigier était dans la salle. Je l'interpelle, sur un ton amusé : "et alors, c'est parce que vous êtes dans la salle qu'il raccourcit le concert?"... "c'est comme ça, je ne sais pas ce qu'il avait"... Je me présente et elle me dit : après avoir demandé mes avis sur les concerts que j'ai vues, "ah, mais venez, je vais vous présenter jean-Louis..." "Euh... non... je...".... Déjà qu'un jour normal... mais alors ce soir... "Allez, venez"... On monte sur la scène... et la Régisseuse nous intercepte... De toute évidence, il y a un cordon sanitaire et de sécurité... Marie me dit qu'il faut mieux qu'elle aille voir seule... et revient me dire qu'il ne vaut mieux pas ce soir... "vous savez, même avec moi". J'ai un sentiment de soulagement qui m'envahit... Marie disparait... et on ne reverra personne: Murat a annulé sa séance de dédicaces. On n'échange que quelques mots avec Jocelyne, qui range son stand rapidement car il est déserté. J'achète le DVD du film de Laetitita Masson, pour les 5 minutes de musique de Murat et faire marcher le petit commerce.
On nous confirme que Murat et les DELANO ORCHESTRA feront scène commune pour FRANCE INTER début décembre à la coopé...et je me dis qu'un concert avec un combo complet (violoncelle, cuivre) mérite le déplacement... d'autant plus quand on a réclamé comme moi un peu de variétés dans les orchestrations...
Avant de partir, on m'alerte sur les radars pour rejoindre ma contrée (1h40 de route quand même), et 15 minutes, après, j'ai droit à ma photo sur une portion à 70 kilomètres/ heure... alors que distrait, je commençais à penser à mon compte-rendu. Dommage que les radars ne soient pas aussi indulgents avec les conducteurs que les amateurs de Murat avec celui-ci... Mince, nous aussi, on a droit à un écart d'un soir!!
PS: J'oubliais de signaler que vous trouvez le meilleur conseiller culturel dvd et jeux vidéos à L'ouest de La LOIRE, au LECLERC de FIRMINY.
Compte-rendu élogieux du concert de Strasbourg par Pierre SCHOTT:
Mes autres comptes-rendus:
http://www.surjeanlouismurat.com/article-concert-de-murat-a-annemasse-120591909.html