Le Voyage de Noz: ils l'ont montré!
Publié le 16 Mars 2016
Le Voyage de NOZ, fabriquant de rock, Since 1986.
Ils l'ont montré:
- qu'ils ne sont "pas encore morts" pour reprendre un de mes titres préférés (que j'ai choisi de faire figurer un bon matin, parce que c'était ce matin-là, dans mon top Ten dans le livre "le top 100 des chansons que l'on devrait tous connaitre par coeur" de Baptiste Vignol.
- qu'ils pouvaient remplir le club Transbo après plus de deux ans de silence, après une belle campagne d'affichage dans Lyon, pour rappeler aux habitants que la ville avait encore son "groupe".
- que dans la quarantaine bien installée, il était toujours plus que nécessaire de montrer son cul sur Cheval punk et de faire huer une certaine modernité ("j'empire").
- que leur public connait encore par coeur un grand nombre de titres, et qu'en piochant dans l'ensemble de leur répertoire (7 albums), "rien ne doit disparaitre"... (bon, ok, "sunny".. peut-être...titre pondu à l'arrache dans le premier album).
- que tout en n'oubliant pas les titres les plus marquants (des débuts "chaque nuit", "opéra", "pierrot le fou" à "une nuit sans étoile", "le secret" de Bonne espérance), ils pouvaient faire des choix plus personnels... et peut-être discutables... mais chacun aura ses propres regrets en la matière (ah, j'ai tellement aimé "Bonne espérance"...).
- que, même avec une voix défaillante (que la cortisone n'a pu soigner), ce qui l'a obligé à adapter ses interprétations, à solliciter le public, ou encore se faire soutenir par les chœurs de la nouvelle violoniste punchy, Stéphane Pétrier reste... reste... et le moment où l'on dira "il a encore des beaux restes" n'est pas encore venu. On verra ça pour les 60 ans du groupe. Ah, mais que ça a été dure pour lui de ne pas être à 100% de ses capacités... J'ai pensé au cours de la soirée à un concert sur une péniche (la Marquise?), où il était arrivé en costume du travail, fiévreux... et il avait livré ce soir-là un show énorme...
- que...
- que...
Alors, oui, voilà, les NOZ sont de retour... Ils nous avaient manqués. Beaucoup. Je suis parti en serrant Stéphane Pétrier : "promis, vous n'attendez plus deux ans pour revenir...".
On a rarement vu autant Stéphane aux instruments : guitare (Esther appertine, le secret...) et au piano (près du vide, happy ending...).
Pétrier (extrait de la dernière interview): "Ou en concerts : on a toujours aimé les plans mise en scène, il y a une époque on faisait des trucs de dingos, mais on ne fait plus parce que le moindre truc, ça coûte des ronds. Quand tu fais 1000 personnes, ça va, quand tu fais 500, ça devient compliqué, et tu ne peux pas prendre ce risque- là". Voici donc en photos le petit plan de mise en scène auquel on a eu droit hier... sur "j'empire".
Quand à l'affiche du soir, qui m'évoque forcement celle de Morituri... c'est un pure hasard (elle a été faite avant). L'idée des Noz était d'évoquer le précédent concert au transbo (exit part one) où des poissons rouges étaient offerts au public durant le concert.
Que dire de plus? J'ai frissonné au premier titre "attache-moi", puis sur les titres de "Bonne espérance"... eu parfois un peu du mal avec certaines titres revisités (mais j'apprécie toujours l'effort), regretté forcement un peu l'absence de la guitare de Manu Perrin... mais apprécié la présence de la nouvelle violoniste qui, malgré son cv, était parfaitement enthousiaste, la maitrise d'Aldo à la batterie (... la longue intro d'"une nuit sans étoile")... et voilà, hier soir, j'avais juste 20 ans.
une première vidéo dispo sur fb (avec le public qui chante...)
Merci beaucoup.
Le Voyage de Noz sur le blog:
Interview Stéphane Pétrier de2011
Chronique de concert en 2011 (kao) et un autre (avec vidéos, St-Just)
Dernière interview en Février dernier avec Mathis et Sly Apollinaire (qui vient de donner de ses nouvelles : ci-dessous)