morituri

Publié le 24 Avril 2016

lynx paléolitiquelynx paléolitique

lynx paléolitique

- Biolay n'oublie pas Murat... et pas forcement dans le sens auquel on aurait pensé vu le passif. A "on n'est pas couché", devant la délinquante routière qui soulignait la qualité de l'actualité musicale en citant Christophe, Biolay a indiqué "mais aussi Murat, Manset..." ... Et voilà, c'est tout... Bon, oui, c'est tout, mais c'est dimanche. Et en plus, je ne peux pas vous parler plus de l'interview qui a suivie parce que je suis endormi avant...

- Emission suisse où on traite de l'actualité musicale: Dans la dernière demi-heure, il est question de MORITURI. La première chroniqueuse a apprécié: moins de "minaudage", un univers dans lequel on peut rentrer, une sobriété délicate. Le deuxième dit que ça n'a pas de prix (notamment l'utilisation via le terme "ma mie"), même s'il ne trouve pas l'album dans les meilleurs de Murat (une orchestration un peu "cache misère"). Le 3e trouve l'album très beau... et fait le lien avec "les nuits debout"...

http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vertigo/7633097-vertigo-22-04-2016.html?f=player/popup

- Il semble que Bertrand Dicale n'ait pas non plus oublié Murat dans sa chronique "Ces chansons qui font l'histoire" de samedi (france info). Elle était consacrée au PAPE... et c'est donc "le pape musulman" qu'on a pu écouter rapidement... Il y a semble-t-il un problème de podcast, et je n'ai pas pu écouter.

http://www.franceinfo.fr/emission/ces-chansons-qui-font-l-actu/2015-2016/des-papes-et-des-chansons-23-04-2016-06-55

C'est la deuxième fois au moins que Murat est présent dans la chronique (précédemment, il était dans celle sur Jeanne D'Arc).

- Une chronique de l'album sur indiepoprock.

Petit extrait :“Muratori” est cela, un recueil d’histoires écrites dans un goût certain pour la beauté des détails quotidiens, qui perdent leur côté ordinaire sous la plume de l’auteur. Du point de vu instrumental, l’accompagnement fait bien plus qu’office de faire valoir. Souvent feutré, parfois grandiloquent, par exemple le Tous mourus très piano bar (PMU ?) s’agence sans aucun mal avec La Chanson Du Cavalier et son envergure, sa puissance orchestrale. http://www.indiepoprock.fr/chroniques/albums/jean-louis-murat/morituri/

- MORITURI au CANADA, c'est pour vendredi. Une petite mention dans les sorties de la semaine dans le journal du Québec

- 4e ou 5e teaser sur l'album hier... Je n'ai pas été très soucieux de vous les présenter tous je crois, puisque j'imagine que vous avez déjà l'album! Mais on rattrape le retard, et on finit par le clip de "French lynx".

Le cafard, façon "la nostalgie" de Ferré, le titre le plus souvent retenu, mais qui n'est pas mon préféré décidément:

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 23 Avril 2016

Murat est entré 18ème du Top avec 2455 ventes physiques, + 285 téléchargements, soit 2740 albums, une entrée comparable à Toboggan pour le classement, mais pas en quantité: il en avait vendu 4116. Babel était lui rentré 8e avec 7000 ventes. Ce n'est donc pas une très bonne nouvelle.

- Pour l'interview, c'est sur RADIO TOTEM. Une interview avait déjà été donnée sur cette radio pour Grand Lièvre. Un excellent phoner où on parle vraiment de l'album... un album que Murat qualifie "de la maturité"... et où il dit que c'est son préféré en attendant le prochain! Pas de retrait donc... sauf derrière les musiciens de Morituri comme il le dit, ce qui lui permet de se consacrer au chant.

http://www.radiototem.fr/index.php/infos/227-conversation-avec-jean-louis-murat

Murat explique que la tournée Babel avec les nouveaux musiciens était aussi destiné à créer une cohésion avec le groupe, avant l'enregistrement rapide de l'album.

Murat dit qu'il s'agit plus d'un album sur la disparition que sur la mort, "il y a plus de choses qui meurent que des choses qui naissent". Et Murat de se lancer sur un discours sur le barbelé et les clôtures Gallagher...

Murat parle de sa semaine de ski en Hautes-Alpes... tout en critiquant les ravages des aménagements touristiques... mais il finit par dire qu'il a honte, et parle ensuite de la difficulté d'"ajuster ses idéaux et sa vie quotidienne".

1ere semaine de vente et interview radio TOTEM

- Petite séquence sur la centralisation parisienne, une catastrophe... et Murat de raconter qu'il a coincé le maire de Clermont pour lui dire que la seule chose qui manque à la ville est un TOURNEUR.

- Bonne séquence (avant-dernière) sur la productivité, la vie des chansons, la sensibilité du moment, l'absence de nostalgie des vieilles chansons.

- La dernière séquence revient sur l'absence de tournée. Il redit qu'il n'a pas pu monter sur scène et qu'il le vit comme une "sanction".

Murat parle ensuite de ses "réflexes vaniteux", "je ne me prends pas pour une merde" "parce qu'il faut porter haut le drapeau de ce qu'on fait" : "oui, je ne suis pas comme vous" (le public), un albatros?

Et pour finir, quelques mots sur Koloko très charmants...

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 21 Avril 2016


- Jean-Louis annule sa rencontre à la FNAC montparnasse de DEMAIN pour raison de santé. Rien de grave a priori. Et ne commençons pas à dire que ce serait diplomatique. Ce n'est pas cette petite gnogniotte de polémique qui l'empêcherait d'aller se présenter devant la foule. Je n'y crois pas un instant.

- Je reprécise que le concert des Pias nites se déroulera le 3 mai, j'ai vu sur un article récent d'un blog que c'est l'ancienne date qui était annoncée... Mais peu importe: c'est complet... Et ça sera unique, puisque l'album ne fera pas l'objet d'une tournée! Il faudra attendre le prochain ou venir au Koloko...

- Dans le fil twitter, pas que du buzz polémique, les fans de Mylène Farmer relayent à plein tube "la reconnaissance éternelle" de Murat pour "regrets". C'était un propos dans "la première heure" sur RTL.

Beaucoup de RT aussi de France Culture... RT @franceculture: "C'est quoi le cafard, c'est comme un buvard qui te boit la joie, te prépare au pire." Jean-Louis Murat #musique

Je crois que c'est tout pour aujourd'hui... C'est peu et c'est déjà be... euh, non, c'est rien... Mais il fallait le dire. TIens , la pluie tombe drue sur le mobil home, c'est la fin des vacances...

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 21 Avril 2016

D'abord, de la pub dans le métro parisien, des groseilles au milieu des particules:

photo sy! (merci)

photo sy! (merci)

- Et l'interview qui date de ce week-end: 18 minutes. "hyper riche" comme personne dit M. Causse, puis pour finir "humainement très attachant". Ça vaut le coup de le signaler.

Une interview saucissonnée, je trouve ça toujours dommage, même si ça permet aux auditeurs d'écouter plusieurs titres de l'album... ce qui est quand même le principal.

http://www.ouifm.fr/jean-louis-murat-linterview-de-thomas-causse-153/

On apprend que Murat avait dans ses choix possibles de titres à enregistrer, des chansons d'amour... mais au vu de l'actualité, il les a abandonnés sur le bord de la route.

Rien de très particulier à part ça, si ce n'est la séquence dans laquelle Murat évoque son radar pour repérer si les gens sont des français, ou si c'est des étrangers depuis combien de temps ils sont en France...

- On termine par le premier clip de Eryk e. Très joli...

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 19 Avril 2016

Après avoir été dans le journal de Claire Chazal (entrée libre), Murat était dans le journal le plus écouté de France (... toujours?), celui de 8 h, ce lundi matin.

(NB: au fait, merci à tous les commentateurs nouveaux ou épisodiques, et aux anciens!)

 

1)Poésie et torgnoles... Murat parasite son discours promo...

 


Record music with Vocaroo >>

 

 

2) Il était aussi chroniqué du côté de FRANCE CULTURE via M. CONQUET, qui ne lui fait pas de cadeaux, en indiquant notamment les ressemblances entre "foule romaine" et "tarn et garonne", et "la chanson du cavalier" et le refrain des "voyageurs perdus".

 

http://www.franceculture.fr/emissions/la-revue-musicale/jean-louis-murat-tout-contre-ceux-qui-vont-mourir

Retranscription qui figure sur le site:

Dans la vie d’ici, le « french lynx » Jean-Louis Murat toujours sauvage et régulier qui publie un nouvel enregistrement de chansons (à chaque année sa récolte). Textes à l’évidence plus littéraire que directe, limite sibyllins : « Tu rumines au sextant Tu te crois indigène, Mais tout est éboulis, File chanter dans la plaine ». Et comme souvent chez Murat, les chansons ont leur topographie : pas seulement en Auvergne puisqu'il se méfie du côté « chanteur AOC », (enfin il y a du terroir un peu quand même notamment dans une hécatombe à la campagne : « Tous mourus ») sont évoqués ailleurs le Tarn-et-Garonne, Corée du Nord, Bangladesh et Açores dans « La Pharmacienne d'Yvetot » (en Seine Maritime).

Côté artisanat ou fabrique pour cet album un peu « jazzy » Jean-Louis Murat a souhaité travailler avec des musiciens qui cette fois-ci « se situent en dehors des frontières de l'amateurisme du rock à la française ». The Delano Orchestra et ses collaborateurs précédents apprécieront sans doute cette nouvelle amabilité. Sont choisis ici Gaël Rakotondrabe (collaborateur d’Antony & The Johnsons, Coco Rosie…) aux claviers, Chris Thomas à la basse (Daniel Lanois, Macy Gray) et Stéphane Reynaud à la batterie. Élégance sans nouveauté pourtant : « Tran-Et-Garonne » rejoue sur le sol rythmique de « Foule Romaine » (album Le Moujik et sa femme 2002), tandis que « La Chanson du cavalier » rappelle beaucoup le refrain de des « Voyageurs perdus » (album Tristan 2008).

Morituri « Ceux qui vont mourir »

La formule latine choisie pour un album sans doute marqué par les deuils successifs de l’année 2015. Comme souvent Murat prend à contrepied dans les interviews, se méfie de la sensibilité collective et se dit « ni Charlie, Ni Bataclan. Trop tard pour être Jean Moulin » Sans qu’il y soit fait référence directement, et même si ces paroles ont été écrites avant le 13 novembre, difficile de ne pas entendre certaines paroles comme des évocations « Sur la terrasse, Sous les cimes, à l'heure où le festin se termine, Satan est heureux il a régalé ses convives ».

La mort toujours présente chez Jean-Louis Murat, qui déjà pour son premier 45 tours déclarait au moment de l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir « Suicidez-vous le peuple est mort » (1981). Et de peuple il est encore question ici avec « Frankie », qui ne parle pas forcément de Sinatra comme on aurait pu le croire mais selon Murat du peuple Franc « Que n'aurais-je pas fait pour un mot de langue française? » déclare-t-il au magazine Magic. On cite alors ces mots de la dernière chanson : « C'est quoi le cafard, c'est comme un buvard qui te boit la joie, te prépare au pire ».

 


Record music and voice >>

Le buzz est repris quant à lui du côté de (entre autres) Téléstar, d'orange,  du Point, et de femme actuelle, hellocoton qui reprend un article de video-mix qui reprenait lui même un article de non-stop people qui bien sûr se contentait de citer l'interview initiale de Metronews... L'effet Scarabée bousier...  (Le système médiatique est scatophage, il faut lui balancer de la merde à la gueule. Mais ça ne les dérange pas, mais alors, pas du tout).

A noter le tweet du photographe lyonnais Richard Bellia: @RichardBellia: "Ouais ben ce que je constate, c'est qu'AC/DC ont préféré prendre un gros con qu'un chanteur à texte." Jean-Louis Murat.  Mise à part ça, sur twitter, ça RTise mais ça ne s'enflamme pas, mise à part quelqu'un "qui veut faire tomber sur la gueule de Murat... un piano". Bel mort. Ou un autre qui remarque: Jean-Louis Murat (28 albums) se plaignant d'ostracisme à son encontre, ça vaut son pesant de noisettes. Via @franceinter

 

On termine par un petit mot de Jerry ox qui passe de temps en temps par ici:

http://www.senscritique.com/album/Morituri/critique/91614810

 

Ps: certains s'étonnent que l'album ne figure pas sur les plateformes d'écoute... Un retard? un choix? D'autres souhaiteraient bien l'acheter... mais ne le trouvent pas. Pias est un distributeur timide! N'hésitez pas à faire remonter!

 

- hier, je suis allé me coucher après l'interview, mais c'était Jean-Louis qui faisait la playlist de RTL dans l'heure qui a suivi... et c'est du bon, avec quelques surprises comme IMAGINATION ou Kool of the kang... et le magnifique living in another world de Talk talk.   Living in another world... to, living in another word to... living...

http://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/la-nightlist-de-jean-louis-murat-7782809935

 

Zou, on se fait la version longue pour se laver les yeux et les oreilles:

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 18 Avril 2016

Bonjour

Sans internet, j'ai cherché durant 30 minutes à choper la radio sur ma miniradio, puis dans la voiture... et c'est dans les grésillements que j'ai pourtant passé un bon moment hier sur RTL, avec un Jean-Louis Murat convivial et jovial. C'est ce que je pressentais, on aurait des bons moments, histoire de mettre d’aplomb tous les fans après leur petit coup de blues après les annonces (pourtant rituelles) du dernier disque.

Point de ça hier, "j'attends juste d'un disque qu'il finance le prochain"... et un Murat toujours aussi amoureux de la musique, et de sa famille, de sa femme (il dévoile ainsi leur "chanson", celle qui les aurait connectés).

Mais malgré tout, le rappel: celui des "états catastrophiques" traversés, les TS, l'hélicoptère, et l'évocation ainsi de ce que "la haute savoie" lui évoque (la presque plus réussie de ses tentatives),et le souvenir d'une voisine de chambre d’hôpital qui meurt dans une lumière bleue... . Un Murat plus que jamais papa qui sort un discours antidrogue un peu différent de celui qu'il avait fait au moment de "grand lièvre".

Il raconte ensuite les conséquences du duo avec Mylène et le succès qu'il a voulu fuire, la K7 envoyée à RTL par "je ne sais qui" (plus de copain taulard?), et puis la rencontre avec le lynx, une vraie (comme moi, mais j'étais à 100 mètres...)., la vie de tournée et les filles dans les chambres d'hotel (qui lui a inspiré Tarn et garonne)...

Et puis le groove... le groove : le tempo et la tonalité...qui marque aussi le pourtant down tempo Morituri.

Et enfin (je vais vite, j'ai piscine!), une phrase: "la sincérité est une crapulerie"... C'est pour ça qu'ici, on ne croit jamais vraiment Murat quand il parle...La seule vérité, ses chansons? Si on parle d'art, oui...

Allez, j'en reste là, je ne me relis pas...

http://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/jean-louis-murat-fait-sa-premiere-heure-7782790637

la première heure sur RTL: Murat en interview

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 17 Avril 2016

 

Plus grand chose à se mettre sous la dent, après le grand rush de la sortie... et quelle désolation de constater que c'est une malheureuse petite phrase qui écrase le plus important. Dans mon outil de surveillance des réseaux sociaux et du net, les chiffres sont sans appel: c'est l'interview de métronews (400 partages fb, 2000 like....sans parler des multiples reprises: closer, people actu, yahoo...) qui a été partagé, RTtisé, recraché, avalé... et chié sur les sites people,  jusqu'à lire cette phrase:

"Dans les colonnes du Parisien samedi, Michel Polnareff, traité de "gros con" par Jean-Louis Murat, a reconnu que son projet a pris du retard malgré de nombreuses heures passées dans un studio d'enregistrement à Bruxelles" (ici sur Closer).

Très loin derrière les belles chroniques d' Itélé, de Culturebox, de Libé... Le net et twitter sont des poubelles... 

 

Enfin soit, n'en rajoutons pas... d'autant que... hein, il y a quand même un responsable... 

Je rappelle juste que Jean-Louis Bergheaud s'en prenait déjà un peu à Polnareff dans l'article qu'il signait dans la revue CHANSON, dans les années70. C'est à lire ici. Il en appelait à l'émergence d'une "chanson française" "moderne" et pas vendu à la variété et à l'américanisation. 40 ans après, Murat poursuit toujours cette quête, aujourd'hui en nous parlant de la France dans "Morituri" (notamment avec la chanson Frankie). Il est trop souvent question concernant Murat, de "repli sur soi", "de poète maudit"... Avec Morituri, il est dans son siècle: séculier et particulier (si bien qu'il faut plusieurs écoutes pour entrer dans l'album).

Quant à Renaud, c'est un "ennemi de base" disait-il en 2011 ("Le plus grand des jolis coeurs, Renaud, je l'ai vu faire un truc qui te conduit normalement en prison"...Ce n'est donc pas une question d'ego et de jalousie).

 

- En attendant "la première heure" sur RTL ce soir à Minuit,

Voici la chronique de Pierre ANDRIEU à lire en suivant le lien:

http://www.concertandco.com/artiste/jean-louis-murat/critique-cd-achat-vente-19834.htm

extrait:"...Un virage déjà annoncé par la fin de la tournée précédente qui voyait JLM délaisser le Delano Orchestra, avec qui il avait travaillé sur l'opus précédent, pour s'acoquiner avec le pianiste Gael Rakotondrabe, le bassiste Christopher Thomas et le batteur Stéphane Reynaud, de retour dans l’équipe... Et ce traitement « jazz pop » qui ne fonctionnait pas toujours en live avec les titres de Babel, se révèle être une excellente idée pour créer les ambiances tour à tour très mélancoliques et élégiaques, chargées en spleen et sautillantes délivrées sur un nouveau disque arrivant sous superbe pochette noire (le fond) et blanche (la photo des cygnes). Composé et enregistré au cours de la sinistre année 2015, Morituri évoque de manière détournée, poétique, surréaliste et prophétique (des terrasses sont évoquées alors que les morceaux ont été écrits avant le 13 novembre) l'atmosphère pesante, désespérante et grave qui règne en France actuellement. Mis à part les très enlevés French Lynx (un bon premier single fait pour accrocher l'oreille), Interroge la jument (où Murat parle de Satan sur une pop song légère, en apparence seulement), Nuit sur l'Himalaya et Tarn et Garonne, la plupart des titres se développent lentement et enveloppent doucement l'auditeur dans un brouillard de tristesse, paradoxalement lumineux grâce à des instrumentations hyper classe et des parties vocales de haut vol. Murat, qui n'a sans doute jamais aussi bien chanté et qui est secondé à la perfection par la précieuse voix de Morgane Imbeaud, casse la baraque avec des ballades – où le piano et l'orgue ont souvent le premier rôle – aussi bouleversantes que Franckie, La pharmacienne d'Yvetot, La chanson du cavalier Le chant du coucou ou encore la très belle chanson titre, Morituri. Comme d’habitude, on ne comprend pas tout ce que Murat livre dans ses textes, la sphère mentale du barde d'Orcival se révélant toujours aussi difficile d'accès, tout en étant fertile en beauté, en bons mots et en surprises. Bref, le résultat est un tantinet plus intriguant, mystérieux et même parfois drôle (Tous mourus) que les derniers titres signés Renaud (rires) et Polnareff (re rires).

En savoir plus sur http://www.concertandco.com/artiste/jean-louis-murat/critique-cd-achat-vente-19834.htm#Bcgk1oCTSPOsVIbV.99 "

 

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 16 Avril 2016

1) Voici la chronique de Libération parue ce jour... Hélas, elle n'est pas signée par l'amie Agnès Gayraud que nous avons interviewée cet été (LA FELINE). J'en profite pour indiquer aux lecteurs de passage (plus de 500 hier) que ce blog contient des interviews exclusives : les inter-ViOUS ET MURAT. (Malgré une présentation défaillante, une orthographe à la vaqueuejetepouss, des privates jokes que le lecteur qui me lit depuis 2009 aura peut-être une chance de comprendre, il y a parfois du fond ici! Plongez dans les archives!).

http://next.liberation.fr/musique/2016/04/15/murat-hagard-champetre_1446521

La chronique du grand et celle des petits: Libé et le web

2) Sur le web:

http://www.xsilence.net/disque-9796.htm

Note de 16/20.

Extrait: "...On est bien quoi. Bercé par la voix rocailleuse de l'Auvergnat, on écoute, on se promène dans les paysages sonores. "Frankie" en est l'exemple parfait. Une chanson délicate, toute en retenue, les balais caressent la batterie tandis qu'un piano se joue de la mélodie pour accompagner, pour magnifier les paroles. Un petit délice qui prend son temps, il en va d'ailleurs de même pour l'album dans son ensemble.

On retrouve le Murat qu'on connaît, celui qui se fout des modes, qui fait des albums qui se ressemblent tout en étant jamais le même. Il ensorcelle l'air de rien, "Le Chant Du Coucou" est d'une telle perfection, on pourrait presque se demander comment il fait pour être aussi productif, et maintenir un tel niveau au gré des albums. Bien sûr il y a des titres plus dispensables que d'autres ("Nuit Sur L'Himalaya" par exemple), mais prenez "Tous Mourus" un vrai drame susurré dans une ambiance de piano bar, ou "La Chanson Du Cavalier", une sorte de sensualité se dégage de ce Morituri, la chanson titre en est un bel exemple, en duo avec Morgane Imbeaud (de Cocoon), une douceur bienfaisante enrobée de clavec
in".

- Du côté de Rennes, on souligne qu'il est question de Bretagne dans le Cafard... mais on ne dit pas que ça.

http://www.unidivers.fr/morituri-jean-louis-murat-pias-le-label/

Extrait:

... Eh oui, il n’y a pas que l’Auvergne après tout. Sans doute moult Bretons auraient apprécié que leur région ne soit pas mentionnée dans une chanson intitulée Le Cafard d’autant qu’une autre chanson «régionale» se nomme simplement Tarn-et-Garonne… Néanmoins ne nous offusquons pas par réflexes chauvins. Le texte est beau, la mélodie ciselée (folk blues admirablement lent).

J’ai eu le cafard, c’te beauté fatale pour les gens paumés. Sa bottine noire, en quelque manière ma tête écrasait. Je suis en Bretagne, je reprends haleine à la dérobée. Ile de Bréhat, face caméra, coupé… (Le Cafard)

Le ton corrosif et l’humour nostalgique de Murat fonctionnent à plein et finalement bien mieux que nombre d’évocations aux âpres fumets folkloristes. Ainsi, après l’excellence du double album Babel (2014), les errances, on n’ose dire commercialo-renvoi d’ascenseur (voir notre article) Murat ressuscite avec la constance d’un Phénix métronomique. Pour notre plus grand bien il s’en revient avec un album quasi classique. Morituri ? un chant du cygne ? Souvenons-nous : son premier 45 tours (en la très utopique année 1981) s’intitulait Suicidez-vous le peuple est mort … L’optimisme ne l’a jamais étouffé Murat, c’est dans un certain réalisme poétique et mélancolique qu’il puise la joie et la beauté le rugueux auvergnat. Le communiqué de presse nous dit Morituri inspiré par l’année 2015 ? Sans doute. A l’écoute, néanmoins, on se dit légitimement qu’il est surtout inspiré par tout un cheminement ayant abouti à cette année là. N’en déplaise aux mânes de Gainsbourg, la chanson n’est pas un art mineur lorsque qu’elle se déploie sur les cimes authentiques d’une imbrication critique et poétique.

Si l’année musicale francophone a commencé sous les meilleures augures avec de nouveaux albums des illustres «aïeux» Christophe et Gérard Manset, c’est curieusement à certaines des mélopées d’un autre ancien, Hubert-Félix Thiéfaine, que fait songer l’excellent premier single French Lynx (et quelques autres résonnances au cours de l’album). Alors que Tarn-et-Garonne sonne Murat à la perfection, sorte de réminiscence de l’album Le Moujik et sa femme (2002). D’ailleurs, voilà qui explique pourquoi nous évoquions ci-dessus un long cheminement : Morituri donne une sensation d’un court panoptique de la carrière musicale de Murat… On retrouve les comptines hermétiques aux saveurs sardoniques (Morituri et son désuet clavecin final si charmant). Et si la fièvre du somptueux Taormina (2006), douce comme la peau et rugueuse comme l’écorce, n’est jamais franchement atteinte les arrangements renouent, après l’ampleur lyrique de Babel, avec la sobriété de Москва (2005) ou de Grand lièvre (2011). D’ailleurs (bis), qu’en est-il ? Fatigue ou volonté de reprendre l’oeuvre sur le métier : de ce gimmick de piano sur La chanson du cavalier qui rappelle tant Le Champion espagnol (l’un des sommets ésotériques de Grand lièvre) ou bien de Tous mourus qui semble prendre la suite de Rémi est mort ainsi ? Mais trêve de tergiversations. Morituri est un parfait album de Murat, âpre et suave, terrien mais jamais souchien (Le chant du coucou, Interroge la jument), grave et léger (La Chanson du cavalier, Nuit sur l’Himalaya), qui reprend le fil là où Babel était venu accomplir une salvatrice césure après l’intimiste Toboggan (2013).

- A part ça, on attend toujours la dépêche AFP qui fournira les rédactions faméliques et les paresseux... et les premières nouvelles du côté de FRANCE INTER.

- A part ça, j'ai reçu l'album (via la Fnac), il est bien joli... Noir et brillant. Joli boulot de Frank Loriou, comme d'habitude... Comment l'objet vieillira-t-il?

- A part ça, nous reprendrons l'antenne dès que l'actualité le nécessitera. Restez connecté... ou abonnez-vous!

PS: la page facebook https://www.facebook.com/Sur-jeanlouismurat-blog-non-officiel-sur-Jean-Louis-Murat-127146720701675/

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Rédigé par Pierrot

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Publié le 15 Avril 2016

Chez Métro, Bollo et les Echos et sortie Canada

Voici l'édition de 16h30 heures de JLM TV, la chaine d'info continue pour la sortie de l'album MORITURI.

Après Magic, Télérama, Longueur d'onde, froggy, France info, Sud Radio, La Montagne, Rock and Folk... Voici les dernières nouvelles fraiches:

1) Murat est 7e sur iTunes à 16h08. Papi Moustache (Christophe) est 4e.

2) Metronews la joue polémique, avec un titre prompte à relancer l'"anti-fada" entre pro-Murat et pro-Renaud, une activité du "champ de Bataille"( cf twitter...) - comprenne qui pourra-. Concernant la tournée, il avait été dit précédemment que les musiciens n'étaient pas disponibles, cette fois, Murat parle de la crise, et du manque "d'engagement" du tourneur... La vérité est peut-être encore ailleurs...

http://www.metronews.fr/culture/jean-louis-murat-prive-de-tournee-les-salles-preferent-programmer-des-gros-cons-comme-renaud-ou-polnareff/mpdo!E3dAWVWwuSyao/

Murat privé de tournée : "Les salles préfèrent programmer des gros cons comme Renaud ou Polnareff"

Sur l’album, il y a une chanson très politique intitulée “Interroge la Jument“ où vous évoquez pêle-mêle écologie et attentats. C’est le regard que vous portez sur le monde ?

Si t’as des doutes sur l’état du monde, interroge une jument ou un oiseau mazouté ! L’ultralibéralisme est une catastrophe. Il faut voir ce qu’on se met dans le corps, physiquement et intellectuellement. Quant au passage où je chante “sur la terrasse sous les cimes/où tout bien pesé on t’assassine “, je l’ai écrit en Juillet, bien avant les attentats. Mais je n’ai pas changé une ligne. On a tellement nié l’existence du bon et du mauvais que cette réalité nous revient en pleine gueule.

En 1981 vous sortiez votre premier single "Suicidez-vous le peuple est mort". En 2016, vous trouvez le peuple si amorphe ?

J’ai vu un reportage sur Nuit Debout. C’est un peu “Aimez-vous les uns les autres“. Ça fiche un peu les jetons car ça n’a jamais mené nulle part. Demande à un juif à Dachau ou à un opposant à Mao si “Aimez-vous les uns les autres“ ça a marché pour lui… Mais il faut faire une différence entre le peuple et la jeunesse. La jeunesse joue son rôle. Mais la politique ne m’intéresse pas. Sauf pour en dire du mal. C’est le fumier de la démocratie. Les générations futures, si elles veulent s’en sortir, devront inventer autre chose. Le suffrage universel, ça ne marche plus.

Vous cultivez toujours autant votre autarcie envers le monde artistique ?

J’ai une conception artisanale de mon métier. Je ne me sens pas du tout “artiste“. Je fais des chansons, c’est mon job. En France, dès qu’un clampin enregistre trois chansons, il se pense artiste. C’est une catastrophe. Tous ceux qu’on qualifiait d’artistes et que j’ai rencontré, je me suis rendu compte que c’était des triples merdes. Aucune envie d’écrire pour eux, d’ailleurs. Si je le fais, c’est toujours contraint. En général, c’est quand les impôts vont tomber. Du coup, c’est au premier qui arrive. Et si c’est Patrick Sébastien, ça sera Patrick Sébastien.

La provoc’, c’est une façon de faire parler de vous ?

Je ne passe pas en radio et on ne m’invite pas à la télé. Et si je n’y vais pas au bazooka, je disparais. Pendant des années, j’ai fait des interviews de gentil garçon. Un papier sur deux n’était pas publié. Le système médiatique est scatophage, il faut lui balancer de la merde à la gueule. La seule chose qui m’intéresse, c’est de vendre suffisamment de disque pour financer le suivant. Mon image publique, je m’en fous.

Vous ne regrettez pas certaines sorties ? Comme avoir traité une journaliste de Télérama de "brouteuse", par exemple ?

Je n’ai jamais dit ça en interview. Le scandale était ailleurs. Je sortais d’un entretien avec un journaliste qui n’allait pas bien alors je l’ai invité au resto avec la maison de disque. Pendant le repas, il avait lancé son magnéto sous sa serviette. Le mec a capté une heure de conversation privée, débridée, et l’a publiée. Il a fallu que je m’excuse publiquement, que j’envoie des fleurs à Télérama. J’ai plein d’amies lesbiennes. Quand je leur dis “Alors ça fait longtemps que t’as pas brouté ?“, ça ne les dérange pas.

Vous adorez la scène mais aucune tournée n'est annoncée pour ce disque. Pourquoi ?

Le tourneur est arrivé à la conclusion qu’avec cet album, ça n’allait pas être possible. J’ai eu beau piquer ma crise, ça n’a servi à rien. C’est la première fois en 25 ans que je ne tourne pas après un disque. Pourtant sur ma dernière tournée 9 dates sur 10 étaient complètes. C’est la crise, les salles prennent moins de risque et préfèrent programmer des gros cons comme Renaud ou Polnareff.

3) La chronique des échos par Christian Eudeline

http://www.lesechos.fr/week-end/culture/musiques/021841515568-chanson-le-tendre-requiem-de-jean-louis-murat-1214299.php

Ecrit avant les attentats du 13 novembre 2015, le nouvel album de Murat « Morituri » est hanté par la mort. La bande son digne et sensible d’une année de plomb, qui fait l’effet d’un baume sur nos blessures. Jean-Louis Murat avertit d’emblée : « toutes les chansons de mon nouvel album, « Morituri », ont été écrites avant le 13 novembre, l’actualité les a rejointes, mais c’est une pure coïncidence. J’ai l’habitude d’écrire de façon assez ouverte et il peut y avoir plusieurs lectures. Mes textes parlent de terrasses et d’attentats, mais je ne suis ni un visionnaire, ni un profiteur. Encore une fois, c’est un hasard. », explique-t-il. Plus précisément « Les chansons ont été écrites avant l’été et enregistrées fin novembre. J’ai décidé de ne rien changer aux textes, seulement de laisser de côté deux chansons d’amour et d’abandonner l’idée d’une pochette où je m’imaginais en sorte de justicier de la mafia. Ce disque résume mon année 2015, et sans doute l’année 2015 de pas mal de français. Une année plutôt plombée. » Jean-Louis Murat est prolifique. A son actif, une bonne vingtaine d’albums en un peu plus de trente ans de bons et loyaux services. Autant de mots tendres et singuliers pour décrire un monde loin des paillettes et des strass, un monde souvent mélancolique, mais sur lequel sa voix chaude agit tel un ultime onguent. S’inspirant de Dylan et Cohen mais préférant les paysages de la région d’Auvergne au grand ouest Américain, il chante le sacré de la Terre et les plaies de nos existences d’une manière si bouleversante, qu’il est difficile de rester insensible. Et si la pochette de « Morituri » est aussi sombre, c’est parce que comme son titre l’indique, ceux qui sont morts l’année dernière dans les attentats se rappellent à nous et nous saluent. ~~ Rare poésie Sérénité et lucidité sont les deux qualificatif de ce Murat nouveau, un opus hanté par la mort mais habité d’une rare poésie. Un disque qui finalement se fond parfaitement dans son époque. « Il n’est pas besoin d’écouter mes disques pour tirer la gueule, le monde qui nous entoure, Daech, la crise mondiale, les conditions de vie du monde rural concourent à la déprime. Rien que dans le coin d’Orcival où j’habite, deux paysans se sont suicidés les quinze derniers jours. L’ambiance est si particulière en France en ce moment, qu’il paraît difficile d’être joyeux. Je n’ai pas envie de prétendre que tout va bien. Prenons la culture française, elle n’existe pratiquement plus à l’échelle de la planète. Qui parle français hors de nos frontières ? On représente aujourd’hui 1 % de la population mondiale, il y a trois siècle, c’était 15 ou 20 %. C’est bien le déclin de notre civilisation non ? Côté musique, le chanteur n’est pas plus optimiste : « Même le rock and roll a perdu la partie. Quand j’avais quinze ans, j’étais persuadé qu’une guitare électrique pouvait changer le monde. Aujourd’hui, j’entends à longueur de journée des spots publicitaires qui réduisent Ray Charles ou les Rolling Stones à un jingle de 15 secondes. Avant, il y avait de l’espoir, mais aujourd’hui c’est terminé. Je n’ai jamais penser que je pourrais donner le meilleur de moi même pour faire la bande son d’une société de consommation. J’écris des chansons parce que je ne sais rien faire d’autre, en étant conscient que que ça ne changera pas grand chose… » Un peu quand même... Album profond, « Morituri » panse nos plaies et nous aide à mieux regarder vers la lumière. Idéal en ce moment, donc. En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/week-end/culture/musiques/021841515568-chanson-le-tendre-requiem-de-jean-louis-murat-1214299.php?sUC6mpgZzy5tJuVH.99

5) Un québecois me sollicitait pour connaitre la date de sortie en la Belle Province:

Apparemment, c'est dispo à la fin du mois.

https://frequencesledisquaire.com/product/musique/cd/cd-cd/cd-murat-jean-louis-morituri/

Des nouvelles chroniques continuent de tomber, nous vous disons à très vite.

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Rédigé par Pierrot

Publié dans #Morituri

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Publié le 15 Avril 2016

Plus personne ne bouge, vous êtes cerné: MORITURI. Jour J... pas de fausse note! (attention, si vous voulez tous lire de l'actualité de Murat, n'oubliez de consulter l'ensemble des articles...).

 

1) On m'avait fait passer cette chronique depuis plusieurs jours... La voilà sortie! Dans le numéro de Mai de Rock and Folk... ET c'est très positif.

 

 

 

Les infos de midi: Rock and folk, culturebox  et France Info

2)  Article dans CULTURE BOX:  avec une photo inédite

http://culturebox.francetvinfo.fr/musique/chanson-francaise/jean-louis-murat-sort-morituri-un-album-dans-l-air-du-temps-des-attentats-238023

Les albums de Murat se suivent à une bonne cadence, se ressemblent par moment, mais savent aussi se distinguer. “Morituri” fait parti des très bons crus, avec une écriture et des mélodies très inspirées, dans l’ombre d’une année marquée par les attentats.

Ce 16e disque de Murat s’ouvre par un riff répétitif de guitare aux airs de déjà vu. Et puis on note très vite au fil des morceaux, le retour du piano qui s’était fait un peu rare depuis l'éblouissant  “Mustango” et son “Mont Sans-Soucis”. Bon signe. On pense aussi par moment à l’album “Le Moujik et sa femme”, sans trop savoir pourquoi. Jusqu’à ce qu’un coup d'oeil curieux sur la fiche Wikipédia du disque nous rappelle qu’il a été enregistré dans le contexte des attentats du 11 septembre 2001.

Car ce nouvel opus , “Morituri” (ceux qui vont mourir”), est imprégné des événements de l’année 2015. C'était l'idée de départ. Mais à la différence d’un Renaud et de ses "J'ai embrassé un flic” et “Hyper Casher" , Murat n’évoque jamais directement la dramatique actualité de cette année si particulière . Tout est suggéré entre les lignes, de manière symbolique ou poétique. On y ressent ce que l’on veut.

“ Chialer dans la cuisine” Des mots et des images frappent toutefois l’esprit, par surprise. “Tous Mourrus" nous emmène dans un village où un paysan, le boucher et le garde chasse sont décimés sur un rythme de ballade chaloupée. “Interroge la jument” évoque plus directement “une nouvelle usine “pour Satan et des terrasses . La chanson a pourtant a été écrite, comme les autres, plusieurs semaines avant les attentats de novembre. Sur la terrasse, sous les cimes / où tout bien pesé on t’assassine / Sur la terrasse, sous les cimes / n’y-a-t-il plus de ciel pour nous foudroyer ces novices Extrait des paroles de "Interroge la jument" L'enregistrement en revanche s’est déroulé dans l'urgence, et dans l'état d'urgence, en 5 jours, juste après les tueries dans une ambiance forcément stressée et tendue. C’est à ce moment là que le chanteur explique avoir compris la portée symbolique de certaines de ses paroles, comme s’il avait saisi instinctivement le mal étrange de l’air du temps. La ville à la campagne Lui qui suggère si bien les paysages et les odeurs de la terre et de la campagne, Murat est dans cet album plus urbain, dans tous les sens du terme, plus ouvert à la ville et aux hommes, sur un territoire qui s’étend bien au delà de son Auvergne natale, celui de tout un pays. Ce disque inspire des images différentes à chaque écoute, jusqu’à cette évocation finale et magnifique du “Cafard” de cette année morbide qui s'effacera, espérons le, comme le brouillard quitte la montagne sous la pression du soleil . Et puis souhaitons aussi vivement que cet album ne sera pas le dernier comme Jean-Louis Murat le laisse entendre dans une interview accordée à la Montagne. Nous méritons définitivement mieux que ça pour 2016… "Morituri" de Jean-Louis Murat - CD album (PIAS)   Par Olivier Flandin

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3)  ET sur FRANCE INFO, la chronique à lire et écouter.

 

"Morituri", c’est le nom du nouvel album de Jean-Louis Murat, qui sort ce vendredi. Un disque tout en délicatesse et en nuances, inspiré par des événements dramatiques, les attentats de 2015 et l'ambiance d'inquiétude qu'ils ont installée dans le pays sans qu’il en soit jamais directement fait mention. Quand on est un artiste, avoir écrit en 2015 n’est pas forcément chose aisée : de janvier à novembre, l’esprit était certainement ailleurs. Jean-Louis Murat, lui, en a fait un journal de bord : Morituri, "ceux qui vont mourir" en latin, plus que le 16e album studio du chanteur auvergnat. C'est en effet un document, en même temps que le fruit du hasard. Les textes sont faits de métaphores, d’allégories écrites sur la route, avant le 13 novembre et les attentats à Paris. Le sens pris par le disque est presque, dès lors, magique. "Je dirais presque que le directeur artistique de cet album, c'était l'air du temps" Il y a donc comme une sorte de dépression poétique. Jean-Louis Murat s’est fait plus blues, plus jazzy, sa voix lancinante venant emballer le tout à merveille. Mais il y a aussi du corps, et même un tube dans ce disque : French Lynx . Le fond de l’air du temps est triste oui, et Murat interroge aussi la société, la politique. Forcément, son constat n’est pas des plus emballants : "Il y a un problème d'impuissance, au sens sexuel du terme", affirme-t-il. Le personnage Jean-Louis Murat est atypique et attachant, et sa musique lui ressemble… Entre faux coup de gueule et vraie sensibilité artistique, douleur et carpe diem, Morituri est un bel album, parfaitement dans l’air du temps. Morituri, Jean-Louis Murat (Pias Le Label). Album disponible. Yann Bertrand

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Rédigé par Pierrot

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